Blé dur Un créneau à prendre
Les surfaces semées en France sont en baisse, malgré un marché intracommunautaire dynamique.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
En France, une diminution de 2 % des surfaces emblavées est projetée en 2018-2019. Annie Dubois, chargée de suivi du blé dur chez FranceAgriMer, dresse le bilan de la filière à l’occasion d’un conseil spécialisé à la mi-mai. Ce sont ainsi 361 000 ha qui devraient être semés dans l’Hexagone, dont seulement 37 000 ha en région Paca, contre plus de 60 000 ha dans les années 2000.
C’est dans cette région, ancienne grande productrice de blé dur, que la baisse est la plus marquée : elle se tourne désormais davantage vers du maraîchage et la culture du lavandin. Cela s’explique peut-être par la diminution de l’écart entre les cours du blé tendre et du blé dur, autour de 25 €/t, ce qui ne facilite pas la prise de risque. Pour Rémi Haquin, président du conseil spécialisé pour la filière céréale de FranceAgriMer, c’est une déception, car la France a un créneau à occuper vers les destinations de proximité du pourtour méditerranéen.
Besoins au Maghreb
Les importations en blé dur des pays du Maghreb restent, en effet, assez constantes, projetéesà 3,08 Mt pour 2018-2019. Pour la campagne 2017-2018, FranceAgriMer a révisé ses estimations d’exportations françaises vers les pays de l’Union européenne à la hausse, à 1,2 million de tonnes (Mt), contre 800 000 t en 2016-2017. La dynamique compense la baisse des exportations vers les pays tiers, désormais prévues à 330 000 t.
La production européenne est, quant à elle, projetée en baisse de 2 % en 2018-2019. La diminution des importations au niveau européen se poursuit, avec -18 % enregistrés entre 2016-2017 et 2017-2018 pour les cinq origines les plus courantes (Canada, Kazakhstan, Australie, Etats-Unis et Russie).
Hélène ParisotPour accéder à l'ensembles nos offres :